L’équipe de la FéBUL tient tout d’abord à vous adresser ses meilleurs vœux pour l’année 2022 !
Si la période hivernale bat son plein et est pour beaucoup synonyme de moments privilégiés en famille ou entre ami·es – bien qu’à nouveau compromis par la situation sanitaire actuelle –, elle marque aussi l’arrivée des températures glaciales et avec elle l’urgence autour des personnes sans abri mais aussi la dégradation des conditions de vie des personnes en situation de mal-logement. En effet, hiver rime souvent avec infiltrations et moisissures, problèmes d’isolation et de chauffage, renforcés par la récente hausse des prix de l’énergie et du gaz.
51 000 ménages sont actuellement inscrits sur les listes d’attente pour un logement social à Bruxelles.
En région bruxelloise, on dénombre environ 5 300 personnes sans abri, soit un tiers des sans abri du Royaume. Quant aux ménages en attente d’un logement social, ils sont environ 51 000 et ce nombre ne cesse d’augmenter chaque année. Or, il existe à Bruxelles entre 17 000 et 26 400 logements vides selon la récente étude de l’ULB et de la VUB dans le cadre de l’établissement d’un cadastre des bâtiments inoccupés. Complexes de bureaux, maisons de maître, immeubles à appartements, anciennes industries : aucun type de bâtiment n’est épargné par la vacance immobilière.
Les causes sont multiples : difficultés financières de certains propriétaires publics ou privés, complications liées à la rénovation du logement ou aux demandes de permis d’urbanisme, investissements d’entreprises privées, spéculation…
Face à cette situation, la FéBUL plaide depuis plusieurs années pour une occupation temporaire systématique et à finalité sociale des espaces ne pouvant être mis en location. L’hébergement est encadré par une convention d’occupation temporaire attestant de la situation d’attente du bien : délivrance d’un permis, travaux de rénovation, démolition, succession… Pour les propriétaires, ce type d’occupation présente l’avantage d’éviter la dégradation du bien ainsi que les taxes et amendes relatives à l’inoccupation.
On dénombre en Région de Bruxelles-Capitale entre 17 000 et 26 400 logements vides.
Depuis la création de l’Agence Occupations Temporaires (AOT) de la FéBUL, pas moins de 50 sites d’occupation ont été investis via une convention d’occupation temporaire, permettant à des milliers de personnes de se reloger temporairement, et le nombre de demandes ne cesse d’augmenter… Tout en restant le garant de bonnes pratiques, l’AOT soutient également des conventions signées par d’autres associations. Trois de nos projets s’inscrivent par ailleurs dans le cadre du Plan de relogement des personnes sans abri de la Région de Bruxelles-Capitale.
C’est donc sur une note d’espoir, de confiance dans l’avenir et de motivation grandissante que nous appréhendons l’année 2022 et nous espérons de tout cœur qu’il en va de même pour chacun et chacune d’entre vous.